Matériaux & Procédés

Des essais de tribologie ont été réalisés sur le banc pion-disque du CETIM avec des pions prélevés de la même plaquette de frein de type Low Steel et un disque en fonte et deux disques revêtus de Cr2O3 et de WC-CoCr. Les résultats des essais montrent une réduction de 50 à 90 % d’émission de particules grâce aux disques revêtus. Le coefficient de frottement est plus faible avec les disques revêtus, notamment à faible vitesse. Les résultats d’analyses au MEB-EDX montrent que la dureté, la rugosité et le taux de portance des disques, la réactivité chimique (oxydation) et l’abrasivité des trois couples sont des paramètres pouvant expliquer cette diminution d’émission.

Les enjeux tribologiques auxquels font face les industries se complexifient avec les différents développements technologiques amenés par une intensification de l’innovation. Aujourd’hui beaucoup d’acteurs cherchent des solutions à leurs problèmes dans des procédés nouveaux (nouvelle réglementation Euro 7, REACH et les alternatives au chromage dur, procédés plus respectueux de l’environnement…). Cependant, la nécessité de trouver des solutions à la fois viables et pérennes mènent parfois à rechercher dans les connaissances acquises, pour les perfectionner selon le contexte actuel. La progression des connaissances scientifiques de la maîtrise industrielle permet dans le cas de la nitruration en milieu liquide d’en faire une technologie d’avenir pour les problématiques tribologiques.

Depuis son initiation vers le troisième millénaire avant notre ère, la conception d’alliages est une activité dont la complexité va croissante avec le nombre et la diversité des fonctions des alliages qu’elle produit. Essentiels « à la réalisation des objectifs communs de notre monde en développement » [AS01], bronzes, fontes, aciers au carbone, aciers inoxydables, superalliages à base de nickel et alliages à base d’aluminium, de titane, de cobalt sont autant d’expressions des besoins de la société pour des matériaux devenus indispensables à l’essor d’abord des secteurs monétaires, agricoles, militaires et artistiques, puis des activités industrielles.

Un nouveau dispositif de mesure de précision permet les essais en forme de C en moins de 180 secondes afin de détecter le phénomène de fragilisation par l’hydrogène. Un nouvel inhibiteur pour les processus de décapage a été développé avec l’aide d’un nouveau banc d’essai. L’enregistrement polyvalent des paramètres et l’évaluation automatisée contribuent également à réduire, à long terme, les coûts des processus.

Les aciers maraging sont des aciers martensitiques dont les propriétés finales sont obtenues par un traitement thermique autour de 500 °C. Le développement de nouveaux aciers maraging plus performants passe simultanément par une modification de leur composition chimique et par l’ajustement de leur traitement thermique. Quel est le lien entre la métallurgie de ces aciers, leur traitement thermique et leurs relations microstructures – propriétés ?

Presque toutes les structures construites par l’homme utilisent des métaux, souvent non nobles et sensibles à la corrosion. Le coût mondial des dommages liés à la corrosion est estimé à 2,5 billions de dollars. Une protection adéquate contre la corrosion permettrait d’économiser de 15 à 55 % du coût de ces dommages (réf. 1). Il est donc financièrement justifié de mieux comprendre la corrosion et comment s’en protéger.

Le magnésium (Mg) est considéré pour des applications dans le domaine de l’énergie en tant qu’alternative au Li pour des batteries rechargeables au Mg4. Cependant, au contact des électrolytes conventionnels, il se recouvre d’une couche de passivation imperméable aux ions Mg2+, ce qui rend ce métal incompatible avec de nombreux électrolytes liquides et l’empêche de présenter une activité électrochimique réversible. (5)

L’intelligence artificielle est plus que jamais sur toutes les lèvres, notamment grâce à l’accessibilité des grands modèles de langage (LMM) comme Chat GPT d’Open AI, pour citer la plus connue, ou les modèles de Mistral AI, start-up française souhaitant faire sa place face aux GAFAM. Cet engouement autour des capacités de ces modèles génère ou ranime par la même occasion de nombreux fantasmes en termes de capacités, mais également de craintes, toutes deux en partie infondées comme cela a pu être le cas face aux balbutiements des premiers concepts d’intelligence artificielle ou de nombreuses technologies de rupture.

La lubrification est la méthode la plus utilisée pour augmenter l’efficacité énergétique d’un système mécanique en réduisant le frottement. Si les régimes avec de grandes épaisseurs de film sont bien maîtrisés aujourd’hui, ceux à faible épaisseur, comme les régimes limites et mixtes, ne le sont pas encore, notamment pour les mécanismes réactionnels entre des additifs et la surface. Des interactions entre lubrifiants liquides et surfaces solides peuvent être positives en formant un film d’adsorption adhérant qui protège la surface ou négatives en réduisant l’adhérence du lubrifiant à la surface [1 et 2].

Actuellement, la solution de référence pour atteindre les critères de mise en propreté et de tenue à la corrosion des aciers inoxydables austénitiques reste l’usage d’acide fluonitrique (HF et HNO3). Ces produits sont néanmoins dangereux et ne peuvent pas toujours être appliqués, en particulier sur des surfaces de grandes dimensions ou dans des circuits déjà en exploitation. Il semble donc opportun d’investiguer des procédés alternatifs moins nocifs de décapage et de passivation des aciers inoxydables austénitiques pour la mise en propreté.