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  • N°363 - Mai 2005

    L’ingénierie des surfaces

    Il est bien connu que les traitements thermochimiques de type cémentation et carbonitruration, premiers signes de l’ingénierie des surfaces, réalisés autrefois sur fer doux puis sur acier en milieu austénitique datent de plusieurs millénaires. La science des surfaces métalliques est, quant à elle, beaucoup plus récente. Elle a connu un important essor au cours de ces trois dernières décennies grâce au développement de nouvelles méthodes de caractérisation qui sont devenues plus sensibles. Simultanément à cela, de nouvelles technologies de traitement utilisant des atmosphères à basse pression et le quatrième état de la matière, à savoir le plasma, se sont développés. D’autre part, les relations entre caractérisations de surface et propriétés d’emploi ont été établies, comme notamment les propriétés tribologiques, de tenue à la corrosion, à la fatigue, etc. Il est bien admis que les propriétés surfaciques et volumiques des matériaux sont généralement distinctes. La prise de conscience de l’importance technologique de ces différences et leur mise à profit sont récentes.
    En effet, ce n’est que dans les années 1980-85 que le concept d’ingénierie des surfaces ou "Surface Engineering" cher au prof. Tom Bell de l’université de Birmingham, est apparu.
    L’ingénierie des surfaces repose sur le principe de conception d’une pièce mécanique comme un système global, tenant en compte à la fois les propriétés de la surface et celles de son support, en vue d’améliorer les performances d’un organe mécanique à un coût acceptable, étant bien entendu que ni les propriétés de surface ni celles du cœur ne peuvent assurer la fonction d’ensemble ou posséder chacune toutes les propriétés à elle seule.
    On pourra donc utiliser toutes les procédés de traitement existants, traditionnels ou nouveaux, en vue de créer un pseudo matériau composite, aux propriétés combinées ou à gradient fonctionnel. On parle également de traitement duplex.
    L’idée de base est d’assurer un choix de matériaux et de traitements en intégrant les contraintes et les astreintes d’utilisation. Cela implique donc la recherche des caractéristiques optimales dans chacune des zones de la pièce en fonction des sollicitations identifiées (ductilité à cœur, gradient de propriétés mécaniques en surface, localisation des contraintes de Hertz, résistance à l’usure en extrême surface…). Aussi l’orientation vers les traitements multiples apparaît naturelle, comme : la nitruration + oxydation + imprégnation, nitruration + dépôt PVD, la cémentation + shot peening, dépôt + diffusion, dépôt PVD multistrate, dépôt chimique + dépôt PVD, dépôt nanostructuré.
    L’ingénierie des surfaces permet de solutionner les nouvelles exigences d’emploi des pièces mécaniques, qui sont amenées à résister à des sollicitations toujours plus sévères (plus proches de leurs capacités maximales), plus complexes ou multifonctionnelles.
    De plus, l’ingénierie des surfaces  permet aux concepteurs, mécaniciens et traiteurs à façon de pouvoir proposer des solutions innovantes afin de mieux lutter contre une compétition internationale acharnée et d’assurer un maintien d’une valeur ajoutée la plus élevée.                                                                                                              

     Patrick JACQUOT Directeur technique, Bodycote

    Dossier Ingénierie des surfaces
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  • N°351 - Novembre/Décembre 2003

    La maîtrise de l’environnement une donnée importante pour les entreprises

    La préoccupation de plus en  plus croissante de la société civile pour l’environnement s’est traduite en 2002 pour les sociétés cotées sur un marché réglementé par l’élaboration d’un bilan environnemental (Décret 2002-221 du 20 février 2002).
    L’industrie automobile incite ses sous-traitants à prendre en compte cette dimension, voire à mettre en place un système de management de l’environnement.
    Les entreprises du traitement thermique doivent tenir compte de cette problématique et prendre les dispositions pour améliorer la maîtrise environnementale de leur activité. Cette contrainte sociétale peut être mise à profit pour préserver le patrimoine de l’entreprise et améliorer sa productivité.
    En effet, une pollution importante du sol pourrait mettre en cause la valeur de l’entreprise et une gestion approximative des déchets peut occasionner un surcoût.
    Dans un premier temps pour les entreprises qui n’ont pas encore commencé ce processus, elles peuvent commencer à respecter les réglementations relatives aux :
    • ICPE (Installations classées pour la protection de l’environnement),
    • déchets,
    • rejets dans l’eau et l’air,
    • pollutions du sol,
    pour évoluer ultérieurement vers la mise en place d'un système de management de l'environnement suivant le référentiel ISO 14001, permettant ainsi de rentrer dans le processus d'amélioration des performances environnementales.

    Daniel SCHALOM Responsable du département Sécurité et Environnement D’Hermy Conseil

    Dossier Envionnement/Sécurité - Technique
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