N°459 - Septembre 2019

N°459 - Septembre 2019

Une aubaine pour la mesure

Pas de répit avec la numérisation du monde et de l’industrie ! Nous consommons quotidiennement la modernisation du monde, et de son industrie. Déjà des balances, des tensiomètres connectés via bluetooth. Bientôt des voitures et des usines autonomes. Si notre industrie est passée de 25 % du PIB à 12 % en 30 ans, ce qu’il en reste n’a pas dit son dernier mot et aborde le futur avec la détermination des survivants. Pour avoir visité les fleurons industriels aéronautiques, navals, automobiles, ferroviaires, chimiques ou électroniques, il y a encore un savoir-faire industriel en France extraordinaire, qui n’a pas l’intention de réduire ses ambitions et c’est tant mieux !
Le défi de cette modernisation industrielle qui s’invite dans nos activités quotidiennes, consiste à piloter des centres de production 24 heures/24 et 7 jours/7 en automatique, avec un contrôle de la qualité des produits manufacturés, en ligne.
Les tolérances dimensionnelles des process ont été diminuées drastiquement au cours des 10 dernières années. Les épaisseurs d’or d’une carte à puce ont été divisées par 20. Autant vous dire qu’il n’y en a plus beaucoup, mais suffisamment pour téléphoner ou faire un retrait bancaire. La dorure dans l’industrie du luxe avec ses « flashs » d’or est devenue un process extrêmement exigeant, bien difficile à contrôler. Les peintures de nos automobiles sont devenues attrayantes avec des « rouges sang », des « bleus vertigineux » et des « noirs obscurs ». En même temps, les épaisseurs déposées par les robots, sont désormais au micron prêt. Pas d’improvisation ! Quant aux compositions des matériaux utilisés, toujours plus complexes, les nanomatériaux n’intègrent désormais que quelques traces de certains éléments, voire que quelques atomes.
La finesse de ces processus amène nos équipements de laboratoire à rejoindre la ligne de production pour un contrôle en ligne, voire une régulation des processus avec un contrôle « in the loop ». Ces régulations des processus de fabrication selon les mesures en lignes ne sont plus une virtualité mais une réalité. Aujourd’hui, les mesures de chacune des couches de peinture déposée sur une carrosserie seront mesurées en ligne et transférées aux robots de peinture, pour adapter les quantités déposées en temps réel. Les quantités d’or déposées sur les cartes à puces seront mesurées en fin de processus pour adapter le process en fonction des mesures. Et ainsi de suite. Nos équipements de laboratoire quittent leurs salles blanches pour rejoindre les lignes de production. Quel progrès ! Ils devront devenir plus fiables et plus robustes, plus compacts pour s’intégrer dans l’existant, plus communicants et plus abordables, parce qu’ils sont attendus partout avec un ROI parfois compliqué. Autant faire simple. Avec la digitalisation de l’industrie, ce sont des nouveaux marchés et de nouvelles applications qui sont proposés au secteur de la mesure. Réjouissons-nous !   

Thierry Vannier, directeur général Fischer France

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