N°411 - Août/septembre 2011
Le contrôle n’est pas une sanction mais plutôt une ouverture
Depuis la plus tendre enfance, le contrôle est synonyme d’examen et qui dit examen sous-entend inéluctablement risque d’échec et donc de sanction. Hors, cette phase est impérative et doit au contraire être retenue comme une opération positive dans un processus de qualité. Quoi de plus valorisant que de pouvoir prouver par le contrôle la qualité de son savoir-faire. Les procédés d’élaboration des matériaux devenant de plus en plus pointus, les techniques et les cadences de contrôle de plus en plus sévères, la regrettable réduction des effectifs qualifiés en laboratoire ou encore la délocalisation des moyens de production font que le matériel de préparation doit être fiable, robuste et de haute technicité. Nos industries travaillant de plus en plus à flux tendu doivent être capables, en interne, de s’assurer via le contrôle que la production est conforme au cahier des charges du client. à l’heure où la non-conformité chez le client occasionne des arrêts de chaine de production, il est inconcevable de ne pas contrôler en continu toutes les opérations transformant les caractéristiques des matériaux. Le contrôle va aussi par exemple démontrer qu’un nouveau traitement ou qu’un nouveau moyen de production atteint parfaitement ses objectifs couronnant ainsi l’effort d’innovation et d’investissement de l’entreprise. Mais il y a plus… Le contrôle est aussi un fantastique moyen d’ouverture aux autres. Quiconque voudra s’ouvrir à de nouveaux marchés devra démontrer son savoir-faire d’un point de vue technique mais aussi en termes de régularité. De là, point d’alternative : le contrôle sera le fer de lance de son ouverture aux autres et aux nouveaux marchés. De nombreuses sociétés ne s’y sont pas trompées et reproduisent d’ailleurs leurs laboratoires haut de gamme dans des pays où la fabrication est plus aléatoire que sur notre continent. Alors n’hésitons pas, investissons dans le contrôle et faisons de nos laboratoires une des magnifiques vitrines de nos entreprises.
Guillaume Jaillette, responsable laboratoire, Presi