N°399 - Novembre/Décembre 2009

N°399 - Novembre/Décembre 2009

S’engager durablement dans les économies d’énergie

D’un point de vue législatif et normatif, tant au niveau français qu’européen, ces dernières années ont été plutôt actives dans les thèmes de la protection de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie et le rythme ne semble pas vouloir se ralentir. Sur le plan énergétique, la loi de programmation et d’orientation de la politique énergétique (loi POPE) a défini des objectifs chiffrés de réduction de l’intensité énergétique* (2 % par an) et a instauré la mise en place d’un système de certificat d’économies d’énergie parmi les mesures incitatives à l’utilisation rationnelle de l’énergie (URE). Le Grenelle de l’environnement poursuit cet objectif en reconduisant le dispositif.
Le domaine des traitements thermiques et de l’ingénierie de surfaces est un « terrain » favorable à la réflexion sur la recherche de l’optimisation énergétique et environnementale des procédés, voire des écotechno­logies. Cette approche passe par la réalisation de bilans énergétiques et environnementaux utilisant des outils et méthodes plus ou moins approfondis et poussés dans leur objectif, du diagnostic incluant des campagnes de mesures des impacts et de la consommation d’énergie à l’étude reprenant une part de la démarche de l’analyse du cycle de vie. L’Ademe incite fortement tous les acteurs économiques à entreprendre cette démarche et peut les conseiller, les accompagner, y compris par des aides financières. La normalisation participe également à l’incitation vers des procédés et des pratiques plus respectueuses de l’environnement en créant par exemple un Forum d’échanges et d’animation sur la maîtrise de l’énergie au niveau français et son équivalent européen, le SFEM. La parution de documents de référence tel le Référentiel de bonnes pratiques du diagnostic énergétique dans l’industrie (AFNOR-BP X 30 120) et plus récemment, en juillet 2009, la première norme européenne  sur un Système de management de l’énergie (NF EN 16 001) montrent la volonté des acteurs économiques de s’engager durablement vers des pratiques harmonisées. Le niveau international n’est pas en reste, ISO étant en cours de travaux de préparation d’une norme sur le sujet (pr ISO 50001).
​​​​​​​La France est bien placée dans le domaine de la maîtrise de l’énergie pour faire valoir son savoir-faire qu’il relève de la politique énergétique, des stratégies à mettre en place, des systèmes de calculs des économies d’énergie ou de l’optimisation énergétique des procédés. La période est donc riche d’avancées et de valorisation de l’expérience française de plus de trente ans dans le domaine des économies d’énergie. Son rôle est reconnu au niveau européen et international. Ces avancées doivent se poursuivre qu’elles soient en recherche, développement, méthodes et outils d’analyse. La voie est ouverte dans la perspective des écotechnologies.

* Intensité énergétique = indicateur macro- économique, consommation d’énergie/PIB.

Sylvie Riou, Ademe

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