N°387 - Mai 2008

N°387 - Mai 2008

L’Industrie en Ile-de-France moteur de l’économie francilienne

L’Ile-de-France est toujours la première région industrielle française, pourtant, au fil des années sa position se fragilise et son avance se réduit. L’industrie francilienne, comme l’industrie française, subit depuis une trentaine d’année une mutation importante qui entraîne une diminution de la part de l’emploi industriel dans l’emploi total.
Alors qu’en 1980, l’industrie représentait 25 % de l’emploi et que les services 14 %, la proportion s’est inversée et au début du 3e millénaire on relève 15 % de l’emploi pour l’industrie et 24 % pour le tertiaire. Ces évolutions intervenues ces vingt dernières années devraient se poursuivre.
Tous les départements franciliens accueillent un tissu industriel important, toutefois les activités ne se répartissent pas de façon uniforme en Ile-de-France. Structurées en pôle de taille plus ou moins importante, les activités industrielles se concentrent plutôt à l’ouest et au sud de la région. A l’est, les grandes zones d’accueil sont plus rares mais en évolution.
Si plusieurs de ces pôles sont tournés vers les industries de production manufacturière, d’autres accueillent surtout des centres de R&D. Cette répartition en recherche et innovation s’est développée au travers de la création des pôles de compétitivité. De même, la R&D en entreprise est fortement polarisée géographiquement. En revanche, l’enseignement supérieur et la recherche publique sont répartis de façon plus uniforme sur la région.
Ce rapide état des lieux permet de relever quelques spécificités de l’industrie francilienne : un secteur tertiaire développé, une concentration de grandes entreprises, des équipes de recherche  et des établissements d’enseignement supérieur « aspirateur » d’activités, un positionnement fort sur la haute technologie qui induit des emplois de plus en plus qualifiés, un tissu dense de petites et moyennes entreprises et une économie de la région fortement liée aux échanges internationaux avec la présence de nombreux sièges sociaux.
Cependant, malgré ces points forts, l’industrie francilienne doit faire face à quelques faiblesses, en particulier, la cohabitation avec l’urbanisation, la mutation de l’industrie de production vers les activités du tertiaire, y compris, dans la structuration des emplois. L’internationalisation de l’économie, de son côté, a accéléré les phénomènes de recentrage des activités sur le cœur de métier des entreprises et donc l’externalisation des activités périphériques, ainsi que les délocalisations pour des raisons économiques ou de conquêtes de nouveaux marchés. Enfin, certaines entreprises de sous-traitance sont amenées à suivre les grands donneurs d’ordres quand ils s’implantent à l’étranger.
Les règles du jeu changent, mais il n’en demeure pas moins que l’industrie reste aujourd’hui le moteur essentiel de l’économie d’un pays. Elle génère une dynamique importante, en particulier, en fédérant l’ensemble des acteurs du domaine que ce soit pour la formation, la recherche, la création d’entreprise, le maintien et l’intégration des activités industrielles dans l’agglomération et en anticipant les mutations prévisibles (technologiques, organisationnelles, réglementaires, environnementales…). L’industrie francilienne, pour sa part, n’échappe pas à ces évolutions et conserve un tissu industriel dynamique, compétitif et innovant  contribuant ainsi comme toutes les activités économiques à l’équilibre de la société.
Sources : Drire, Conseil Général Ile-de-France.

Jacky Lelièvre, Chargé de mission Communication A3TS   

Pour voir ou télécharger cette publication vous devez être abonné

Abonnez-vous

Pour voir ou télécharger cette publication vous devez être inscrit

Inscrivez-vous