N°384 - Janvier/Février 2008

N°384 - Janvier/Février 2008

Bientôt 2 siècles d’induction

Que de chemin parcouru depuis la découverte, vers 1830, du phénomène de l’induction par Michel Faraday. Une découverte qui, à elle seule, renferme l’essentiel des fondements de la future science de l’électrotechnique, avec les multiples dévelop­pements que celle-ci va connaître tout au long du 19e siècle : la dynamo, tout d’abord, puis le moteur électrique, le transformateur, l’alternateur ; autant d’inventions majeures qui seront purement et simplement consolidées au siècle suivant. L’induction, à finalité électrothermique, va se profiler au début du 20e siècle, avec en premier lieu, le four à canal, pour la fusion par induction des métaux légers, alimenté en 50 ou 60 Hz, suivi par le four à creuset, avec ou sans culasse magnétique, alimenté par groupe tournant, pour la fusion des métaux ferreux ou non ferreux. Fin des années 30, le four à creuset atteindra une puissance et une capacité de fusion significative qui ne feront que se renforcer durant et après la seconde guerre mondiale.
Il en sera de même pour les chauffeuses par induction en MF de billettes ou lopins, lesquelles, dans les années 40 et, après le conflit mondial, vont alimenter de puissantes stations de forge, de vilebrequins par exemple (Tocco US, Elotherm Allemagne). Fonderie et forge constituent deux secteurs clés d’emploi de l’induction thermique, auxquels il faut ajouter, depuis les années 60, celui de la métallurgie spéciale : semi-conducteurs, nucléaire, optique, télécoms, faisant appel à la fusion sous vide, ou ambiance contrôlée, parfois à très haute température (plasmas inductifs). Les traitements thermiques superficiels, et parmi eux, la trempe superficielle, autre secteur vedette d’emploi de l’induction s’ils sont apparus, au début du 20e siècle, un peu plus timidement que la fusion ou la forge (cela peut être en raison du caractère plus « subtil » de leur mise en œuvre) ont connu, notamment à la faveur de la seconde guerre mondiale et connaissent encore, un développement considérable s’appuyant aujourd’hui sur une diversification croissante de leurs filières d’application. En raison du caractère spécifique de notre revue, nous leur consacrons, dans ce numéro, un article particulier.
Ce rapide tour d’horizon permet d’affirmer que, rares sont les découvertes scientifiques qui auront apporté autant que l’induction à la civilisation ou au progrès industriels de ces deux derniers siècles.

Jean Reboux, Consultant induction

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