N°376 - Janvier/Février 2007
De l’utilité d’une relation donneurs d’ordres sous-traitants performante
L’ingénierie des surfaces est une activité de prestation de services, liée à un savoir-faire technologique de très haut niveau, incontournable pour l’ensemble des filières industrielles. Le secteur représente 2 % du chiffre d’affaires de la mécanique. Ce ratio est une constante dans tous les pays industriels. La performance du secteur est le reflet de la santé des entreprises industrielles françaises. Quels que soient les procédés, traitement thermique, dépôt physique ou voie humide, le secteur est confronté à l’augmentation constante de ses charges ; principalement les salaires, l’énergie, les matières premières et le transport. Parallèlement, la tension sur les prix est de plus en plus forte, elle s’accompagne trop souvent de pratiques illicites (débit d’office, allongement des délais de paiements, etc.) contre lesquelles le SATS et la FIM ont obtenu des résultats très concrets avec le MINEFI, voir la DGCCRF. A cela, il faut ajouter des coûts environnementaux de plus en plus élevés, renforcés par l’arrivée de Reach et la sévérisation systématique des directives européennes dans leur transcription en droit français.
Il faut admettre qu’il est temps d’accepter une inversion de tendance dans les relations entre donneur d’ordre et sous-traitant, état et industrie, si l’on veut conserver un secteur industriel fort, et les emplois qui vont avec. La disparition de deux emplois dans l’ingénierie des surfaces entraîne sans ambiguïté, à terme, la perte de cent autres emplois dans sa filière cliente.
On pourrait s’inspirer de la méthode de gestion des entreprises japonaises dans leur relation client-fournisseur, la réussite de Toyota en France en est un exemple. La création de la taxe environnementale sur les produits électroniques montre que le consommateur est prêt à payer pour maintenir une filière industrielle écologique, si l’on prend le soin de lui expliquer.
Nos principaux partenaires européens transposent sans modification les directives européennes, évitant en cela de créer des barrières textuelles douanières dans un espace de libre échange économique. Il y a probablement des leçons à tirer de ces exemples pour maintenir un tissu industriel français fort. Nous avons créé l’Europe au siècle dernier, il est temps d’en récolter les fruits en abandonnant nos particularismes franco-français.
Denis Théry, Délégué Général du SATS
Sommaire
DOSSIER INGENIERIE DE SURFACES
- Protocole simplifié de mesure de l’acidité ou de l’alcalinité des effluents gazeux
- Traitements de surface multifonctions pour fonderie en moule métallique
- La projection thermique : rejets maîtrisés et meilleure capabilité industrielle du procédé
- Revêtements sol-gel pour la protection contre la corrosion des alliages aéronautiques légers