N°372 - Juin/Juillet 2006

N°372 - Juin/Juillet 2006

Et si l’on pensait la trempe différemment

La trempe apparaît comme une étape complexe d’un process, durant laquelle sont relevés les problèmes tels que les déformations, la mauvaise structure, les hétérogénéités de dureté, etc. Ces dernières années, la définition des bacs de trempe a subi de profonds bouleversements entraînant dans leurs sillages, de nouvelles techniques qui permettent de mieux tremper les pièces grâce à une meilleure optimisation et gestion du process. Les vrais enjeux actuels résident dans une approche globale du phénomène, en pré et post opération de trempe.
Les exemples ne manquent pas pour soutenir que le process de trempe ne peut plus se satisfaire aujourd’hui d’une réponse s’arc-boutant sur des solutions standard pour faire face à la concurrence mondiale. L’approche de la trempe, et tout particulièrement d’une ligne de traitement thermique dans sa globalité, devrait se déterminer sur une base rassemblant les compétences d’un groupe de travail composé d’experts dans leur activité respective. Le but essentiel pour tous doit être la recherche du coût du traitement thermique/pièce finie (et non seulement traitée) le plus bas possible, sans déroger à la qualité qui doit rester toujours plus optimale. Les acheteurs doivent jouer un rôle essentiel dans cette approche et leur réponse ne doit plus être biaisée par le fait de considérer leur interlocuteur (fournisseur) comme une pièce isolée du puzzle, ou se sentir lié à un seul fournisseur.
Plus que s’attacher à une baisse de prix sur un équipement, un produit, ou autre, l’utilisateur du traitement thermique devra accompagner sa réflexion d’une volonté forte d’inclure un souffle de technologie « clientalisé » afin de réduire ses coûts de fabrication sur l’ensemble de ses lignes de production.
L’analyse d’un projet ne doit donc plus se limiter au seul département traitement thermique, mais au contraire, elle doit pouvoir déterminer comment ce dernier peut s’intégrer au mieux, voire s’améliorer pour apporter une plus value technico-économique pour l’ensemble de la ligne de fabrication. La voie d’une analyse « clientalisée » semble être porteuse de beaucoup d’espoir pour repousser les limites techniques et économiques.
Si l’utilisateur veut découvrir d’autres voies de compétitivité, il devra pour chaque projet coordonner un groupe d’intervenants extérieurs venant d’horizons technologiques différents et les intégrer au mieux à l’ensemble de son staff pour espérer en tirer le meilleur, même si ceci doit l’amener à sortir des standards habituels. Les coûts d’énergie ne vont pas baisser, ceux des matières premières explosent et les requêtes des donneurs d’ordre sont toujours plus élevées pour un coût toujours plus contenu.
La défense de notre activité de traitement thermique et particulièrement de la trempe devra passer évidemment par toujours plus de technologie, mais aussi et surtout par une meilleure définition et maîtrise du process, régis par un groupe de travail associatif couvert d’un contrat WIN WIN.
Les possibilités ne manquent pas pour porter le message de plus de qualité et performance pour un moindre coût, mais quand sera-t-il de la volonté de nos utilisateurs de se lancer dans cette nouvelle démarche qui a déjà pris son envol Outre Atlantique et même en Asie ?

J-.P. Andriollo Responsable Houghton Quenching Systems Leader mondial du programme Quenchcare 

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